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Les Marae et l'ancienne société

Tahiti d'antan - Tahiti

Marae Arahurahu

Généralement un lieu de culte pour prier les dieux et les ancêtres. On y pratiquait des prières, des invocations, des offrandes ou des sacrifices. Les marae sont également le reflet d’une société hiérarchique.
 
La vie des polynésiens est rythmée par de nombreuses occasions de cérémonie sur les marae. Chaque évènement avait droit à son rituel, il y en existait pour les purifications, pour l’abondance du poisson pour les pêcheurs…etc. Les marae étaient une façon de rassembler la population et de la rendre plus solidaire avec les habitants d’un lieu mais aussi avec la nature qui les entoure.
 

Les différentes utilités du marae :

Religieux : pour les prêtres, ou les personnes voulant implorer les dieux
Social : indiquant une position sociale (pour les pêcheurs, guérisseurs, éleveurs, artisans, cultivateur…etc.), plus un marae est ancien et plus il verra son rang social s’élever
Politique : les « ari’i » (roi, chef)  sont les seules à pouvoir y accéder car seul leur marae peut lui permettre d’exprimer son « mana » (pouvoir)
Foncier (familiaux) : appartenant à une famille les marae étaient donc  liés à une propriété privée et servaient aussi d’acte de propriété.
 

Les marae publics peuvent aussi être classé par catégories :

International : le marae de Taputapuatea qui est un site de recueil pour les peuples Polynésiens
Nationaux : généralement associés à un « ari’i » (roi, chef)
Locaux : dédiés à une région spécifique d’une île (commune, vallée…)
 
Le marae est considéré comme le lieu où il est possible de communiquer avec les dieux. C’est aussi d’une certaine façon leur demeure du point de vue d’un Homme. Ces lieux étaient donc considérés comme « tapu » (interdit) pour le grand public seul les grands ari’i pouvaient y accéder et eux aussi étaient considérés comme sacrés car ils côtoyaient les dieux. Par exemple une femme n’avait pas le droit de poser le pied sur un marae sinon il serait souillé. Ou encore un grand ari’i ne pouvait pas poser le pied n’importe où car sinon ce lieu devenait sacré et n’appartenait plus à une personne mais au ari’i.
Cela explique en grande partie l’importance du mana en Polynésie, autrefois ce concept était sacré et n’appartenait qu’au plus grand. De nos jours le concept de mana à évoluer car appartenant à toute la Polynésie.
 

La population était divisées en plusieurs classes :

Hui ari’i : sont les classes de la haute société :
  • Les Ari’i nui ou Ari’i rahi : Sont des chefs, rois légitime par leur généalogie qui remonte depuis les dieux.
  • LesAri’i ou Ari’i maro ‘ura: Sont la famille directe du Ari’i nui et lui sont inférieur, leurs droits se limites aux frontières de leur terre.
  • To’of? : C’est le cadet des enfants d’un ari’i il est privé du titre de ari’i et doit gérer les domaines familiaux.
Mata’eina’a : la population (qui ne possédaient pas de « mana » (pouvoir))
  • Les Ra’atira : petite noblesse, petit chef, sont en les gérant des affaires des grands « ari’i » (chef)
  • Les Manahune : c’est le reste du peuple ayant une profession (pêcheurs, artisans, éleveurs, guérisseurs, cultivateurs…etc)
  • Les teuteu : sont les serviteurs des ari’i et des ra’atira
  • Les titi : sont les prisonniers de guerre
Les prêtres sont généralement issus des lignées de ari’i et sont les seuls à pouvoir apaiser la colère des dieux, apporter les bénédictions et jeter des sorts qui peuvent aboutir à la mort.

Une population à part :

Les Arioi étaient une classe à part, un peu comme une secte mais très prisé et très apprécié de la société car ils étaient des artistes : comédiens, danseurs, conteurs, maître de cérémonies et détenaient les savoirs ancestraux.
Ils  avaient leurs propres rangs sociaux (8 en tout), on pouvait connaître leur rang social en regardant les tatouages sur leur corps. Plus les tatouages recouvraient leurs corps plus ils étaient d’un rang élevé, les tatouages partaient des pieds pour monter jusqu’à la tête.
Dans cette caste les hommes et les femmes étaient égaux, une femme pouvait aussi faire partie des plus hauts rangs. 

Marae cérémonie traditionnelle
Marae Taputapuatea
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